Fils de Victor Ier Brodeau et d’Anne Leclerc, Victor II Brodeau occupa la fonction de secrétaire de la chambre du roi et des finances de la reine de Navarre [Renumar, 10 août 1566]. En 1559, le roi Henri II lui constitue une rente annuelle de 400 livres tournois sur le revenu des greniers et magasins à sel de la généralité de Tours en échange du huitième d’Azay le Bruslé, des paroisses de Monnaie et Chissay, de Cinq-Mars-la-Pile et de la ferme de l’imposition du foin et paille vendus en la ville et faubourgs de Tours [Renumar, 28 juin 1559].
Paroissien de Saint-Hilaire en 1557 [AM Tours, GG 1], il acquit l’hôtel de Thomas Bohier en 1572 [Bosseboeuf, 1899, p. 202]. En 1585, il acheta une maison située dans la rue Traversaine, dans la paroisse Saint-Saturnin [Renumar, 20 décembre 1585]. En 1562, son nom figura dans la liste des suspects d’hérésie dressée par les catholiques réunis à la demande du roi dans l’église Notre-Dame-de-l’Écrignole [AM Tours, EE 4]. Ce qui ne l’empêcha d’être élu maire trente ans plus tard, en 1594. Victor était bien implanté dans la cité, notamment grâce au réseau familial auquel il appartenait. Il était notamment en relation avec la famille Le Royer, sa sœur Marguerite ayant épousé Jean Le Royer, secrétaire de la reine et du prince de Navarre [Renumar, 10 août 1566].
Bibliographie
Archives municipales de Tours, EE4 et GG1.
Base Renumar
Bosseboeuf Louis, « Les maisons historiques de Tours. L’hôtel Bohier ou de La Falluère », in Bulletin de la Société archéologique de Touraine, T. 12, 1899, p. 195-208.